nouvel intéressement en 2013,
interessant pour qui ?
La négociation de l’Accord Développement Durable dans le Groupe Cooperl aborde un nouveau thème : l’Intéressement sur les Progrès Réalisés en Usine (IPRU) ! Il s’agirait d’une nouvelle couche d’intéressement conditionnée par 6 critères : la réduction des pertes de matière (graisses, …), l’économie de main d’œuvre, la réduction des accidents du travail et des maladies professionnelles, et les économies d’eau et d’électricité. Les objectifs d’économie seront fixés par l’employeur et s’ils sont atteints, l’intéressement pourrait aller jusqu’à 30€ par critère par trimestre, soit au maximum 180€ pour les très bonnes usines.
Notons qu’au départ, cette prime était prévue pour mettre en concurrence, non pas les usines, mais les ateliers entre eux. Il nous est permis de penser que nos alertes précédentes ont déjà eu des effets
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Les questions posées par la CFDT
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La réduction des accidents du travail et des maladies professionnelles :
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Ces accidents et maladies professionnelles dépendent des conditions dans lesquelles nous exerçons notre travail, ce ne sont ni des accidents virtuels, ni des maladies de complaisance, s’il y a en a de trop, ce n’est pas de la faute des salariés !
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C’est de la responsabilité légale de l’employeur de prévenir les risques professionnels, en faire un objet d’intéressement conduirait à en faire porter la responsabilité sur les salariés individuellement en ayant à choisir entre déclaration d’accident ou maladie et prime collective.
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Faire des « progrès » sur la main d’œuvre, c’est augmenter la productivité
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Cela peut vite devenir un marché de dupe : travailler avec moins de personnel pour gagner un tout petit peu plus, le tout au détriment de sa santé !
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Dans les faits, c’est l’employeur qui décide du nombre de postes affectés aux ateliers, à l’usine, ce ne sont pas les salariés. L’objectif serait-il donc de nous faire accepter de travailler plus souvent en mode dégradé (moins de remplacements par exemple) ?
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En matière de salaires, il faut toujours faire le bon choix entre une hausse du taux horaire ou une hausse des primes.
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La prime proposée est une prime à durée déterminée (3 ans), après « on verra ! ». Et comme toutes les primes, quand encore on répond aux critères pour la toucher, elles ne sont plus versées en cas d’arrêts maladies, ne comptent pas pour la retraite, …
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Le problème n’est pas que nous manquons de primes, il est que nos salaires sont bas, très bas. Les négociations sur les salaires vont s’ouvrir, il est permis de penser que ce que l’employeur aura mis de côté pour les primes réduira d’autant la part qu’il sera prêt à lâcher sur le taux horaire. Mieux vaut un bon fixe, qu’une prime incertaine !
peut-on accepter d’echanger une prime hypothétique, contre encore un peu plus de pénibilité ?