ACCORD ADD DANS LE GROUPE COOPERL,
SE METTRE D’ACCORD SUR LA REALITE DU TRAVAIL : possible ou impossible ?

 
A la demande de la direction du groupe, une négociation est en cours depuis le mois d’avril 2011 sur 9 sujets divers, il s’agit de l’accord ADD : Accord Développement Durable. C’est une AOC : Appellation d’Origine Cooperl.
L’objet de cet accord (8 thèmes, 3 volets) est :
 
De mettre en phase le champ de la représentation des salariés dans le groupe suite aux nouvelles acquisitions (Brocéliande, …)
 
De négocier sur ce qui est une obligation de l’employeur : la prévention de la pénibilité au travail et la prévention des risques psychosociaux (Stress au travail), l’égalité professionnelle et la gestion des carrières,
 
De négocier sur les priorités de l’employeur : l’amélioration continue (mise en œuvre du 5S essentiellement dans une première phase), l’organisation du temps de travail, « l’intéressement sur les progrès réalisés en atelier » et l’environnement.

Où en est-on ?
Les cinq premiers thèmes ont été abordés,

  • Sur le premier volet : pour l’instant, des mesures gadget sans études préalables.
Quelques exemples :
  • Pour la prévention du stress : possibilité de faire une formation sur la gestion du stress sur son droit individuel à la formation.
  • Pour la prévention des TMS : échauffement avant prise de poste (hors temps de travail) et conseil sur la nutrition !
  • Pour une meilleure conciliation vie professionnelle, vie familiale : embauche d’un conseiller de gestion ménagère, …
 
  • Sur le 2e volet, sur lequel les discussions commencent, c’est encore plus risqué :
  • L’attente de l’employeur c’est que nous partagions son point de vue sur les nouveaux modes d’organisation du travail : 5S d’abord, mais aussi suppression des temps dits « morts » et intensification des gestes. Cela n’a rien à faire dans un projet d’accord !
  • La volonté de modifier l’organisation du temps de travail comporte des risques évidents, déjà que les dépassements d’horaires sont trop fréquents,
  • L’intéressement sur les progrès réalisés en atelier ressemble fort à première vue à une prime collective au rendement : attention danger (risques de dégradation de la santé physique et morale des salariés, risques de conflits dans les ateliers) !
 
 
  • Les priorités pour la CFDT :
  • Au moins se mettre en règle avec le code du travail sur les conditions de travail, c’est un minimum et on n’y est pas !
  • Obtenir de vraies améliorations de nos conditions de travail pour préserver notre santé et faire un travail de qualité dans de bonnes conditions
Pour l’instant, on est loin du compte et ce projet d’accord ne peut déboucher que sur un constat de désaccord, pour la CFDT en tout cas.
POUR DE VRAIES AMELIORATIONS DE NOS CONDITIONS DE TRAVAIL
 
  • Ce que veut la CFDT
  • Négocier la prévention de la pénibilité
    • Négocier de réels plans d’amélioration des conditions de travail des salariés sur tous les sites du groupe,
    • Par l’adaptation du travail aux salariés et pas seulement par l’accroissement de la productivité ;
    • Pour les jeunes : avoir dès l’entrée dans l’entreprise, la perspective rapide d’un CDI et d’une activité qui prenne en compte la préservation de leur santé et un vrai déroulement de carrière.
    • Pour les salariés affectés par des troubles liés aux métiers exercés, la possibilité d’être maintenus dans l’emploi sans discrimination en adaptant les postes de travail.
  • Donner aux salariés de Cooperl la possibilité de s’exprimer sans crainte sur leur travail
    • La peur d’être « stigmatisé » si les salariés se plaignent empêche toute expression sur les difficultés rencontrées au travail.
    • Ces craintes amènent les salariés qui ressentent des douleurs à rester trop longtemps au travail au lieu de déclarer leur affection, au risque d’avoir des lésions irréversibles.
    • L’expression sur le travail doit aller au-delà des demandes matérielles classiques (maintenance, hauteur des tables, …) pour que les difficultés et les risques au travail soient clairement identifiés dans les différents ateliers et services et conduisent à de vrais programmes d’amélioration de nos conditions de travail.
  • Limiter les modulations du temps de travail incessantes
    • Nous avons une vie en dehors du travail. Les dépassements d’horaires incessants nous fatiguent et mettent en cause l’équilibre entre vie familiale et vie au travail,
    • Les récupérations accordées au compte gouttes, en fonction de la production à faire ne nous permettent pas de récupérer de la fatigue accumulée. La CFDT revendique la possibilité de récupération des heures supplémentaires en journée au choix  des salariés.
 
Avec vous, nous ne nous satisferons pas de mesures gadgets, nous voulons de réelles avancées pour combattre la pénibilité

 



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