Cooperl. De nouvelles inquiétudes chez les salariés

Télégramme, 6 mars 2012

Distribution dtracts, hier, à lasortie de laCooperl: les représentants CFDT du groupe, comme beaucoup de salariés, s'inquiètent pour leur avenir et celui de Cooperl ArcAtlantique.

Il y a une huitaine de jours, l'ensemble des salariés du groupe Cooperl a reçu un courrier de sa direction. Tout au long des quatre pages, le directeur général, Emmanuel Commault revient sur l'état d'avancement de la négociation engagée il y a neuf mois maintenant, avec les organisations syndicales de l'entreprise afin d'aboutir à un accord dit de « développement durable ». Contactée hier par téléphone, la direction a tenu à préciser qu'elle avait envoyé ce courrier «dans un souci de transparence. Nous y expliquons ce que nous proposons de faire pour traverser la crise actuelle. Au sujet de l'accord développement durable, «les discussions vont se poursuivre avec les organisations syndicales.»

L'accord en question

Hier toujours, des représentants du syndicat CFDT Cooperl ont distribué des tracts à la sortie de l'usine pour dénoncer certaines propositions de cet accord. Ils en ont profité pour dire haut et fort qu'il n'y avait rien de signé entre la direction de la Cooperl et leur syndicat. « Nous sommes à la fin de l'accord développement durable et nous constatons qu'à l'avenir, les conditions de travail des salariés ne vont faire qu'empirer, les cadences encore s'accélérer. La direction fait semblant de tenir compte de ce que nous demandons », a expliqué, Marie-Jeanne Menier. «Elle nous dit qu'elle doit compenser tous ses surcoûts par une meilleure compétitivité mais comment peut-on demander encore plus à des salariés pour la plupart déjà cassés physiquement ?», s'interrogent les représentants syndicaux.

La délocalisation une stratégie possible

Ces représentants dénoncent aussi le chantage à la délocalisation pratiqué par la direction en période de négociations salariales. Dans un paragraphe, en première page du courrier, Emmanuel Commault explique que pour rester compétitif, l'une des stratégies possible est «la délocalisation en Allemagne de nos activités les plus consommatrices de main d'oeuvre. Nous ferons tout pour l'éviter mais il est important de savoir qu'elle est une alternative sérieuse.»

  • Sylvie Vennéguès
 



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