Cooperl. De nouveaux horaires lourds à porter

Télégramme du 26 novembre 2011-

Pourtant habitués aux modifications d'horaires, plusieurs salariés du service pesage de la Cooperl semblent décidés, cette fois-ci, à refuser un énième changement.

Hier, de 9h30 à 13h, une vingtaine de salariés du service pesage de la Cooperl a débrayé afin de protester contre de nouveaux horaires de travail. «Jusqu'ici, les employés travaillaient en horaires de jour mais à partir du mois de février, une semaine sur trois, ils embaucheront à 13h jusqu'à au moins 21h15, soit des horaires incompatibles pour de nombreux parents!», a expliqué, hier matin, Marie-Jeanne Menier, représentante de la CFDT-Cooperl.

Incompatibles avec une vie de famille

«Ces nouveaux horaires seraient mis en place afin de répondre à la demande d'un client qui souhaiterait recevoir ses commandes de très bonne heure. Et pour pouvoir le livrer dans la matinée, il faut que les commandes soient préparées en fin d'après-midi», poursuit cette salariée, mère de jeunes enfants. «Mais si la semaine où je travaille dans l'équipe du soir coïncide avec la semaine où j'ai la garde de mon fils, âgé de six ans, je fais comment pour m'en occuper après la fermeture de la garderie et mon retour à la maison, au mieux à 21h30 ? Si je dois payer une baby-sitter, financièrement, ça va être juste et tout ça pour passer du temps en moins avec mon fils !», a lâché cette autre maman. «Ce service des commandes est le seul de l'abattoir à fonctionner avec des horaires de parents et jusqu'ici était choisi pour çà d'ailleurs», a rappelé Noël Carré, de la CGT-Cooperl. «En février, que va-t-il advenir des salariés, des femmes à plus de 80%, qui ne pourront pas travailler jusqu'à 21h15?». «Quid de l'égalité hommes femmes? On va vraiment à reculons. En avril 2008, après le vaste mouvement de contestation des salariés Cooperl, j'avais dit qu'à l'avenir, à la Cooperl, rien ne serait plus comme avant. Aujourd'hui, je dis qu'à la Cooperl, ça va être pire qu'avant!», a fait remarquer Marie-JeanneMenier.

 

«Le dialogue n'est pas rompu»

Joint hier après-midi, le directeur de l'industrie des viandes, Jean-Michel Mauboussin, a fait savoir «qu'ils étaient bien conscients qu'il allait falloir un peu de temps aux uns et aux autres pour s'organiser et que c'est la raison pour laquelle la direction n'appliquerait la nouvelle grille horaire qu'à partir du mois de février. Il a également tenu à rappeler que son objectif est bien d'arriver à ce que tous puissent concilier vie professionnelle et vie familiale. Des échanges avec les chefs d'équipe ont déjà eu lieu, il y a trois semaines, mais les employés ont toute latitude, d'ici février2012, pour demander à être de nouveau reçus. Le dialogue social n'est pas rompu!»

* Lundi, à 12h30, une réunion entre les salariés et la direction doit avoir lieu à la Cooperl.

  • Sylvie Vennéguès

 



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