Réponses aux questions de l'intersyndicale sur la grève

 
Ci-dessous les réponses de la direction Lamballe aux questions de l'intersyndicale lors de la réunion mensuelle du comité d'entreprise du 22 mars 2016.
 
  1. Nombre de salariés grévistes pour chaque jour entre le 25 février et le 11 mars ?
Direction : pour Lamballe de 80 à 150 salariés selon les jours
ML Besnard : visiblement, vous ne comptez que ceux qui ont fait journée entière ?
Direction : oui, dans les statistiques que j’ai vu ; et d’après moi on excédait rarement 150 salariés, il y a beaucoup de gens de l’extérieur.
ML Besnard : je remets complètement en cause vos chiffres : entre ceux du matin, de l’après-midi, de la nuit, il y avait beaucoup de monde. Il nous faudrait les chiffres de ceux qui débrayaient de demi-journées.
S Mouhli : y’avait même un huissier pour compter.
 
  1. Nombre d’heures d’absence liées à la grève sur le site de Lamballe ?
Direction : 14 760H tout cumulé
 
  1. Volumes abattus durant la grève par jour ?
Direction : de 6000 à 9000 porcs par jour.
 
  1. Retard d’enlèvement dans les exploitations ?
Direction : 2,5 jours de retard
 
  1. La direction a-t-elle fait appel à d’autres abattoirs ?
Direction : non
 
  1. Estimation de la perte ?
Direction : je ne sais pas, comptablement compliqué
S Mouhli : vous savez quand même bien ce qui est parti,  les retours, les pénalités...
Direction : c’est la compta qui va gérer ça.
N Carré : on nous a dit que kermené prenait des porcs ?
S Brioit : chez moi, je voyais des camions cooperl aller vers kermené
Direction : ils ne faisaient que passer, aucun cochon n’a été abattu sur kermené
ML Besnard : comment a été géré le retard dans les exploitations ? Ils n’ont peut-être pas été traités à la même enseigne, nous certains éleveurs ont dit qu’ils avaient 4 jours de retard
Direction : je ne peux pas dire, je ne sais pas qui a été prioritaire.
 
  1. Durée prévue pour rattraper le retard en enlèvement et production à ce jour
Direction : on pense quelques semaines, ça dépendra des annonces
 
  1. Y a-t-il eu des pertes de clients ?
Direction : trop tôt pour évaluer, mais il y a un risque.
N Carré : pour les promos dans les magasins, certains n’ont pas eu leurs produits ?
Direction : c’est possible, on assume les conséquences de part et d’autre.
B Lanoé : carrefour a-t’il dénoncé son contrat ? auchan ?
Direction : non
S Mouhli : système U vous a-t-il infligé des pénalités de retard ?
Direction : non pas encore, en général ça prend un mois, je n’ai rien vu d’arrivé comptablement.
 
  1. Montant total des amendes pour les retards clients ?
Direction : inconnu pour le moment
 
  1. Montant des amendes par client ?
Direction ? même réponse
 
  1. Coût horaire d’un huissier ?
Direction : c’est forfaitaire, pas à l’heure.
ML Besnard : le forfait est de combien ?
Direction : je n’ai pas encore reçu la facture
 
  1. Coût total des honoraires des huissiers ?
Direction : on attend la facture
S Mouhli : quand les élus demandent une expertise, vous nous faites un scandale car ça coûte de l’argent à l’entreprise? Par contre vous avez de la tune pour payer des huissiers et pour envoyer 6 000 courriers le lendemain de la réunion ? Ca c’est de l’argent jeté en l’air. Après vous n’avez pas d’argent pour les salariés ! Vous voulez leur en enlever, et après vous dites que vous êtes une Coopérative. On trouve 600 bouteilles de champagne dehors au siège !
N Carré : la grève a fait réagir : le conteneur a été enlevé
 
  1. Conditions d’accueil et de formation (hygiène, sécurité, bien-être animal etc.…) des salariés remplaçant les grévistes
Direction : on a fait ça normalement
S Brioit : UVC ce n’était pas normal, il y a eu des intérimaires recrutés pendant la grève.
N Carré : quand on voit que ce sont des salariés de la maintenance qui poussaient les porcs en porcherie, on les a vus, sans suivre l’ordre ni certaines règles, après il y a peut-être eu des cochons déclassés à cause de ça. Heureusement que tesco n’est pas passé à ce moment-là
Direction : ce sont des rumeurs que vous avez fait circuler, les salariés de la maintenance sont formés depuis 2011.
S Brioit : c’est faux, je suis de la maintenance et je ne suis pas formé.
S Mouhli : vous avez même pris un retraité pour conduire un camion
Ressources humaines : il n’est pas retraité, il est toujours en mi-temps
N Carré : si les techniciens maintenance sont formés, donnez-nous la preuve
Direction : on a envoyé un courrier à la DDP, les techniciens maintenance de l’abattoir sont formés !
S Mouhli : au midas l’anesthésie n’est pas assez longue, des cochons courent sur la table
O Le Roy : il faut prendre en compte que les cochons sont + gros et + énergiques
Direction : faites attention à ne pas saborder l’entreprise.
ML Besnard : quand nous sommes passés dans l’entreprise durant la grève, les chaînes de l’UVC tournaient alors que casques rouges lavaient ! il y avait plein de déchets qui volaient, de l’eau partout… vous n’avez pas respecté les règle d’hygiène de base.
N Carré : je pense que la DSV a été très tolérante
Direction : je tiens à remercier les personnes qui ont assuré la continuité de l’entreprise durant la grève. Des gens  (non grévistes) vont porter plainte car ils subissent de la pression envers leurs voitures et  leur intégrité physique. Ce ne sont pas des syndicalistes qui mettent la pression, mais des salariés grévistes.
ML Besnard : en intersyndicale, on dénonce ces comportements! on est délégués des salariés, on respecte les grévistes et les non grévistes, et notre message a été clair, pas de discrimination, pas d’insultes, pas de violence
N Carré : vous ne mélangez pas les personnes qui ont fait grève ou non en les séparant aux backs et aux longes, c’est vous qui êtes responsables de ça
Direction : rappelez bien ces consignes-là aux salariés
S Mouhli : si des personnes sont harcelées, ce n’est pas normal, c’est de la délinquance, il faut qu’ils appellent la police et la gendarmerie.
Direction : je reconnais que c’est une extrême minorité.
 
  1. combien d’intérims ont été embauchés pendant la grève ?
Direction: on a eu des contrôles, on devait être + blancs que blancs, ils sont venus à 5 inspecteurs du travail sans prévenir. Ils n’ont pas fait preuve de neutralité. Au moins à l’entrée, on aurait pu être avertis. Mais aucune nouvelle. Ce n’était pas neutre puisque vous vous avez été avertis et pas nous
ML Besnard : c’est normal c’est nous qui les avons appelé !
S Moulhi : ils ne vont quand même pas prévenir avant de faire un contrôle.
P Kamdom : ce n’est pas fini, l’enquête est en cours
Direction : je n’ai jamais vu ça en 16 ans de cooperl : ils étaient 5, ils avaient des moyens pour le faire rapidement !
S Moulhi : et les techniciens de Plestan qui sont venus ? c’est de l’entrave à la grève.
Direction : ne dites pas de bêtises
ML Besnard : c’est très bien que les chefs ne savaient pas que l’inspection du travail était là, comme ça ils ont vu comment on a été traité par nos responsables. Mon grand responsable m’a engueulée et menacée, je ne disais rien, je laissais l’inspecteur du travail écouter.
N Carré : et le responsable UVC majestueux qui nous répond avec son sourire « je n’ai rien à me reprocher, ils sont en accroissement d’activité »
Direction : vous avez été insolents avec votre sourire en passant dans les ateliers avec l’inspection du travail
Y Lemaître : je n’arrive pas à comprendre, pourquoi tu as appelé les gens de Plestan lors de l’altercation ? ça m’a choqué
Direction : on avait besoin de travailler, je ne ferais aucun commentaire sur les règles
S Moulhi : vous êtes devenus des délinquants ce jour là, je vais envoyer la facture de la poche de mon blouson à monsieur JMM.
ML Besnard : combien de personnes sont venues en renfort de production durant la grève ?
Direction : environ un certain nombre. Certains ont voulu apporter leur soutien à l’entreprise
P Kamdom : vous avez menacé des salariés de licenciement pour faute lourde
Direction : ce n’était pas des menaces, mais un état de fait. Je n’ai pas fait de licenciement pour faute lourde, mais je pouvais le faire. On a eu des cas de sanctions et nous ne l’avons pas fait.
Y Lemaître : les gendarmes ont constaté que c’est vous qui êtes venus à l’affrontement.
Direction : on réclame le droit au travail
N Carré : heureusement qu’on a eu l’ancienneté, parce que sinon ce sont les non grévistes qui nous auraient pourris
Direction : je suis pour conserver les  clients, pour la pérénité de l’entreprise et des emplois.
ML Besnard : certains ont perdu 2 semaines de salaire et ils ont sacrifié indirectement l’intéressement de l’année prochaine. Ça ne nous fait pas plaisir, les salariés ne veulent pas détruire leur outil de travail. Mais il faut faire 2 semaines de grève pour avoir juste une réunion : ça prouve bien qu’il y a un malaise profond, il faut que vous nous entendiez.
 
 
 



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