Voici le communiqué de presse de l'intersyndicale CFDT, CGT, FO du vendredi 12 février 2016
Il y a une semaine, la Direction de la Cooperl apprenait aux organisations syndicales que les salaires seraient gelés pour 2016, et qu’elle comptait revoir 2 usages en vigueur : les modalités de calcul de la prime d’ancienneté et du treizième mois. La Direction a  envoyé un courrier à l’ensemble des salariés pour expliquer les raisons de ce choix.
Les délégués sont passés voir les salariés dans l’usine. Ces derniers sont très en colère. En effet, depuis quelques années les conditions de travail et de rémunération se dégradent à la cooperl : perte de la rémunération des temps de pause et de la moitié des tickets restaurant, passage de primes dans le taux horaire pour ne pas appliquer l’augmentation de la convention collective ni celle du Smic, augmentation des cadences, heures supplémentaires imposées, horaires flexibles, travail du samedi…
En 2013, la Direction s’était déjà servie du chantage à l’emploi pour proposer un accord ASES (90H) « accord de sécurisation des emplois et augmentation des salaires », la promesse de l’époque : travailler plus, pour gagner plus et sauver les emplois et éviter la perte d’acquis. 
Résultat : les salariés ont perdu la rémunération des temps de pause (90 heures de salaire/an pour un temps plein), et ont dû faire des heures supplémentaires pour compenser cette perte, à la guise de la direction. Donc non seulement les horaires sont fluctuants, mais les salaires aussi !
Les salariés constatent au quotidien l’augmentation des volumes abattus, le tout dans une augmentation de la quantité de travail réalisée par chacun. Ils ne veulent donc pas payer pour certaines erreurs de la direction, telles les erreurs de gestion ou les amendes du procès salmonelles.
Il est difficile de comprendre les efforts supplémentaires demandés aux salariés, alors que la direction a envoyé avec ses vœux un message optimiste pour l’avenir et qu’elle prévoit de gros investissements dont une nouvelle unité industrielle à Plestan et les 50 ans de la coopérative.
Contrairement à ce que dit la direction, les salariés ne vont pas bien. L’absentéisme des ouvriers de Lamballe en transformation est de 174 heures d’absence par ouvrier en 2015. En comparaison, l’absentéisme moyen des cadres est de 16 heures.
Aussi, les syndicats CFDT, CGT et FO font appel à un débrayage massif le jeudi 25 février, veille de la deuxième réunion de négociation de salaire.
 



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